Celui qui regarde

17Nov/17Off

Dans le berceau de l’humanité

La semaine dernière, j'ai fait un voyage extraordinaire : un voyage dans le cratère du Ngorongoro, en Tanzanie. Ce voyage de groupe m'était proposé par le comité d'entreprise, et c'est décidément l'un des plus beaux voyages qu'il m'ait été donné de faire. Si vous vous faites l'image d'un petit cratère insignifiant, il vous faut revoir l'échelle et la majesté du lieu. Les vestiges de ce volcan éteint, âgé de presque trois millions d’années, abritent l'un des plus beaux sanctuaires naturels au monde. Le rhinocéros noir, en voie de disparition, vit par exemple dans la forêt tropicale qui cerne le cratère. Des éléphants armés de défenses interminables peuplent toujours les forêts qui tapissent les versants, des lions à crinière noire chassent dans les prairies, et des flamants roses se pressent dans les eaux riches en soude des lacs éparpillés dans ce cratère d’une quinzaine de kilomètres de diamètre. Mais, par-dessus tout, ce monument naturel bouleverse parce que c’est ici que l’homme s‘est dressé sur ses jambes pour la première fois ! La beauté et la noblesse des guerriers massaï, grands, fiers, majestueux et vêtus de couleurs aussi chatoyantes que les paysages, rendent hommage à ce moment clé de l’histoire des hommes. Le volcan incarne ce que l’Afrique a de plus beau. Et c'est en bordure même d’un cratère de 500 mètres de profondeur que j'ai logé durant ce séjour, au Ngorongoro Crater Lodge. Un des hôtels les plus incroyables qui soit, et ce notamment parce qu'il respecte aussi bien la nature, le décor, que les acteurs locaux. Trois cent cinquante Tanzaniens ont participé à la construction de cet hôtel qui rivalise de richesse et d’originalité avec son cadre naturel. Les panneaux ornant les lits, les portes et les murs sont l’œuvre de trente artisans venus de Zanzibar. Des femmes tanzaniennes ont assemblé les lustres africains et doré les moulures des murs. Quant au travail traditionnel du métal, il a été réalisé par des Massaïs. Le résultat est saisissant. En pleine nature, on découvre soudain un véritable palais, foisonnant, excessif, excentrique, regorgeant de tapis persans. de fauteuils en cuir, de rideaux en soie, de lits à baldaquins, de baignoires à pieds émaillées et de miroirs sertis de cadres dorés. En lisière d’un gigantesque sanctuaire naturel, la présence de lustres en cristal et de damas français peut paraître incongrue, mais elle est fidèle à la tradition coloniale : les voyageurs ne se déplaçaient autrefois en Afrique qu’avec un lourd attirail. Au début du siècle, un explorateur britannique travaillant pour la Royal Geographical Society, lord Delamere, qui voyageait en Afrique, vécut ainsi dans des huttes massaï décorées de mobilier victorien et d’objets d’art éclectiques ! À chaque suite du Ngorongoro est attaché un butler personnel, qui vous sert le thé au lit, entretient le feu de votre cheminée (la nuit, la température chute à 10 °C) et fait couler votre bain. Ce qui fait que je n'ai pas tant eu l'impression de faire un simple voyage de groupe organisé par mon comité d'entreprise, qu'un véritable voyage dans le temps jusqu'à l'époque coloniale ! Et c'est une expérience qui, pour troublante qu'elle soit, n'en est pas moins incroyable à vivre ! Encore plus d'information sur cette expérience de voyage groupe en cliquant sur le site de l'organisateur.

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5Oct/17Off

Trop de contrats aidés

La ministre du Travail a annoncé une forte baisse du nombre de contrats aidés qui sera inscrite dans le projet de loi de finances pour 2018. C’est une très bonne décision. Depuis la création des travaux d’utilité collective en 1984, tous les gouvernements ont subventionné un grand nombre d’emplois dans le secteur non marchand. Ils étaient 470 000 à la fin de 2016 (emplois d’avenir, contrats uniques d’insertion et dispositifs d’insertion par l’activité économique), auxquels s’ajoutent 70 000 contrats aidés dans le secteur marchand. Les crédits inscrits en loi de finances initiale pour 2017 s’élèvent à 3,4 Mds €. Les handicapés bénéficient d’autres dispositifs pour accéder à l’emploi, mais de nombreuses personnes non handicapées ne sont pas employables parce que leur productivité est inférieure au coût du travail au niveau du Smic pour un employeur, même en tenant compte des allégements de cotisations sociales sur les bas salaires. Elles doivent donc pouvoir bénéficier de contrats aidés, jusqu’à ce qu’elles deviennent employables dans les conditions de droit commun. Leur nombre est toutefois certainement bien inférieur à 500 000, même s’il est difficile à estimer précisément. En fait, les contrats aidés ont toujours été largement utilisés par tous les gouvernements pour réduire le taux de chômage, plus ou moins selon la conjoncture économique et les échéances électorales, et plutôt plus que d’habitude dans la période récente. Cette politique de court terme a pourtant des effets négatifs sur l’emploi à moyen terme. En effet, si les activités exercées par les bénéficiaires de ces contrats ont une certaine utilité pour leurs employeurs, collectivités locales et associations en particulier, cette utilité est inférieure au coût des impôts qu’il faut lever pour les financer. Or, si l’utilité d’une dépense publique est inférieure au coût des prélèvements nécessaires pour la financer, l’effet sur l’emploi est au total négatif à moyen terme. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle la France doit réduire le niveau de ses dépenses publiques. “Si les activités exercées par les bénéficiaires de ces contrats ont une certaine utilité pour leurs employeurs, collectivités locales et associations en particulier, cette utilité est inférieure au coût des impôts qu’il faut lever pour les financer” En outre, les enquêtes sur le devenir des demandeurs d’emploi montrent depuis longtemps que le passage par un contrat aidé dans le secteur public diminue significativement la probabilité de trouver un contrat à durée indéterminée. Il est en effet vraisemblable que ces emplois donnent de mauvaises habitudes de travail, ou tout au moins que les employeurs privés aient cette opinion. Les objectifs de réduction du déficit public et donc d’évolution des dépenses, que le gouvernement s’est donnés impliquent des économies massives. Il est parfaitement justifié d’en faire de très importantes sur les contrats aidés dans le secteur non marchand en les ciblant mieux sur les personnes qui en ont vraiment besoin.

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7Sep/17Off

L’Irlande réinvente le clavier

Depuis le temps que certains l'attendent, de nouveaux claviers vont sans doute remplacer sous peu les claviers AZERTY. Il y a peu, le ministère de la Culture a en effet mis en place une enquête publique pour réformer ce clavier absurde qui domine le marché depuis le début du XXe siècle. L'initiative est l'aboutissement d'une discussion avec des linguistes amorcée il y a un peu plus d'un an. J'ai voulu aborder cette question avec mes collègues. C'était lors d'un incentive à Dublin, et la question n'a laissé personne indifférent. Pour ma part, je suis pour l'adoption d'un clavier plus confortable. L'objectif est de proposer un modèle optimisé pour le français et corriger les problèmes d'ergonomie existants. Avec le clavier historique, il est pratiquement impossible d'écrire en français correctement : il n'intègre pas les spécificités françaises. Deux versions de claviers sont proposées par les spécialistes. L'une est un clavier AZERTY optimisé : seuls certains signes (comme certains accents) sont chamboulés. Les lettres et les chiffres demeurent à la même place. La seconde remplace en revanche AZERTY par BÉPOÈ!, ce qui fait un changement considérable. Les lettres les plus employées sont aménagées au milieu, ce qui permet d'éviter tout geste superflu. Bientôt, les fabricants pourront donc proposer la version qu'ils préfèrent, que ce soit pour les claviers physiques ou virtuels sur les smartphones. Vous ne le saviez peut-être pas, mais le clavier AZERTY est en fait une hérésie pour écrire français. La preuve : il n'est qu'un héritage des machines à écrire anglaises. Il est en outre la résultante d'un anachronisme. Lors de la création des machines à écrire au XIXe, Christopher Latham Sholes s'est en effet avisé que si les lettres étaient établies de manière alphabétique, les petits maillets qui servaient à frapper les lettres sur le papier s'emmêlaient souvent. Pour solutionner ce problème autrement qu'en tapant très lentement, il a donc institué une répartition différente où les lettres modérément employées sont introduites entre celles qu'on utilise le plus. Et les claviers d'aujourd'hui ont conservé ces dispositions bien qu'elles ne soient plus nécessaires ! Si la discussion entre collègues était un peu tumultueuse, j'ai beaucoup apprécié cet incentive. Je vous mets en lien le site de l'agence qui en est à l'origine, si vous êtes en quête de nouvelles destinations. Plus d'information est disponible sur le site de l'agence cette activité incentive en Irlande. Suivez le lien.

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21Juil/17Off

La taxinomie

Une action spécifique a été lancée en complément sur une taxinomie des comportements naturels des usagers dans les tunnels et aux solutions de guidage qui peuvent leur être offertes. Une expérimentation sur flotte de “boîtes noires” est en cours avec pour objectif de tracer l’utilité de ces technologies dans le cadre de la compréhension des accidents. L’action s’est prolongée par des orientations en matière de formation des opérateurs de tunnels sur le comportement des usagers. Enfin, prenant acte du fait que des progrès significatifs en sécurité active seraient largement favorisés par des progrès sur l’infrastructure routière, son environnement et leur compréhension par les usagers, le GO 4 a décidé de lancer une action concertée appelée Sari (Suivi automatisé des routes pour l’information des conducteurs et des gestionnaires). Son ambition est d’améliorer l’information que l’usager ou son véhicule peuvent recevoir sur la géométrie de la route, la visibilité, les conditions météorologiques et d’adhérence, et le trafic masqué. Notons que plusieurs recherches proposées pour accroître la sûreté des transports collectifs par surveillance des gares à l’aide de caméras intelligentes, restent en attente de financement. À ce propos, le lecteur ne manquera pas de le remarquer, la sécurité routière a largement pris le pas sur la sécurité ferroviaire, sans doute à cause du sentiment de grande sécurité dégagé par ce dernier mode de transports. La question du traitement de ce thème reste cependant posée au Predit, d’autant plus que l’augmentation prévisible du trafic comme celle des vitesses des trains rendra de plus en plus complexe le maintien d’un niveau de sécurité aujourd’hui très élevé dans les transports guidés. Il s’agit de développer des recherches sur de nouveaux thèmes prioritaires peu ou mal explorés, de poursuivre l’animation scientifique et la structuration du réseau ; de réaliser de nouvelles animations scientifiques mais également de se poser des questions prospectives sur les besoins des usagers dans 10 ou 20 ans, de réfléchir dès aujourd’hui aux problèmes d’éducation, de vieillissement, de maladie, mais aussi d’accroissement des capacités de compréhension des individus ; enfin de traiter l’économie de la sécurité routière et la santé.

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27Juin/17Off

Islande: pansements budgétaires

Si la naissance du subventionnisme étatique remonte à la seconde guerre mondiale, il n'a cependant jamais été aussi répandu et généralisé qu'aujourd'hui. Et ce constat n'est pas particulièrement rassurant pour l'avenir. Avant-hier, j'ai cependant assisté à un colloque en Islande où un intervenant a remis en cause l'utilité des subventions publiques dans l'industrie. Un discours qui fait plutôt du bien, dans un paysage industriel où les subventions publiques sont devenues du petit lait que tout le monde boit allègrement. Cet intervenant expliquait pourquoi les subventions sont une forme moderne de superstition. En effet, si l'on suit le raisonnement qui se cache derrière, les élites sauraient mieux que le marché quels secteurs et quels produits vont rencontrer la consécration à l'avenir ! Les autorités décident par exemple que les panneaux solaires doivent obtenir des subventions car ils ne sont pas encore compétitifs. Mais en quoi cette ingérence est-elle pertinente ou justifiée ? Ce qui n'est pas compétitif n'est pas viable. Il en va de même pour le nucléaire, d'ailleurs. Les subventions publiques sont bien le seul moyen de rentabiliser le nucléaire : l'assurance du risque nucléaire serait autrement bien difficile à assurer sur le marché libre ! Mais en prenant ce risque à sa charge, l'Etat favorise l'énergie nucléaire au détriment de toutes les autres technologies. Mais qu'on s'interroge un peu : en quel honneur des ministres seraient-ils mieux placés que le marché pour identifier quels secteurs seront ou non auréolés de succès ? En comparaison de cette poignée d'énarques, le marché rassemble chaque jour les avis et les souhaits de millions de personnes. Que pourrait-il donc exister de mieux pour déterminer ce qui va marcher ou non ? Dans la sélection de la technologie d'avenir, tout le monde a son rôle à jouer, même les pouvoirs publics. Mais certainement pas en déréglant un processus de compétitivité bien huilé : la mission des pouvoirs publics devrait surtout consister à encourager le plus possible la recherche scientifique fondamentale et appliquée. Le rôle du libre marché consiste quant à lui à déterminer quelle technologie saura résister à l'épreuve du marché. Dans un libre marché, plusieurs technologies concurrentes peuvent se livrer bataille pour obtenir les faveurs du consommateur. C'est elles, et elles seules, qui doivent convaincre le consommateur grâce à leur prix, leur qualité et leur service. Mais comme j'ai pu le constater au vu des réactions pendant ce séminaire, le clientélisme est devenu la normalité et bien peu d'industriels comprennent l'intérêt de s'en débarrasser. Argent facile rend paresseux, n'est-ce pas... Retrouvez plus de renseignements sur l'organisateur de ce séminaire en Islande.

20Juin/17Off

Urgence de gauche

Les Français accorderont sûrement dimanche une majorité absolue à Emmanuel Macron, avec de futurs députés dont le seul programme et engagement pour les cinq ans qui viennent est d’avoir juré obéissance aveugle et sans condition au Président et à son gouvernement, dont le Premier ministre se revendique fièrement de droite. Pour quoi faire ? Nul ne le sait, mais il n’est pas interdit de s’en faire une petite idée au regard des premières annonces concernant tout aussi bien la hausse de la CSG pour les retraités en même temps qu’une réduction considérable de l’impôt sur les grandes fortunes - beau sens des priorités fiscales - ; la disparition d’une centaine de milliers de postes dans la fonction publique - et on sait que ce sont toujours les mêmes quartiers et villes populaires qui en pâtissent - ; ou encore l’adoption d’une loi travail par ordonnances dès cet été. Une loi dont le couple exécutif s’est bien gardé de dévoiler les objectifs en se réfugiant derrière l’annonce d’une méthode de consultation qui ne vise en réalité qu’une seule chose : confisquer tout débat démocratique aux parlementaires et toute forme d’opposition. Le droit du travail dans notre pays est en danger : il y a une urgence à doter l’Assemblée nationale d’un minimum de capacité à s’opposer aux régressions sociales les plus graves et à protéger les salariés les plus fragiles. On connaissait la rengaine de la droite dure sur «ces protections sociales qui décourageraient l’embauche et l’initiative». On ne s’imaginait pas la retrouver telle quelle, adoptée par La République en marche, tout juste ripolinée avec les mots doux de la modernité la plus libérale, sous couvert de progrès et de souplesse. A l’évidence, notre pays a besoin de mieux organiser les transitions nouvelles dans la vie professionnelle, d’accompagner les mobilités, de prendre en compte les mutations du travail, en conciliant le droit à la formation initiale et continue et un haut niveau d’indemnisation des périodes de chômage, en contrepartie d’une plus grande fluidité du marché du travail. Mais pour y parvenir, rien ne serait plus injuste que d’opposer les salariés entre eux, et les salariés aux personnes privées d’emploi, car cette logique mortifère n’a pour conséquence que le moins-disant social. Ce ne peut être un horizon de société souhaitable et acceptable dans la France d’aujourd’hui. Les Français l’ont compris et l’ont rappelé à de multiples occasions : ils refusent que l’accès à l’emploi stable passe par le renoncement à tous les acquis sociaux, dans l’acceptation de conditions de travail toujours plus dégradées. Malgré toutes les critiques, souvent fondées, qui lui ont été adressées, la loi travail portait en elle cette recherche d’équilibre et de compromis, comme l’a montré la création du compte personnel d’activité. Certains ont jugé l’équilibre insuffisant, notamment à cause des dispositions excessives voulues à l’époque par le ministre Emmanuel Macron. D’autres ont voulu y voir un socle de droits novateurs qui méritait d’être approfondi. J’en fais partie. Mais force est de constater, aujourd’hui, qu’avec les propositions du gouvernement, la volonté d’équilibre a vécu : le vernis du discours «progressiste éclairé» du Président s’efface au profit d’un projet très idéologique, brutal et déséquilibré, au détriment des salariés. Alors que les lois portant sur la réforme du travail et adoptées durant le dernier quinquennat commencent à peine à produire leurs effets, et qu’aucune de leurs dispositions n’a fait l’objet d’une évaluation sérieuse, quelle urgence commande cette nouvelle réforme du code du travail ? Quelle obsession exige d’en faire l’axe central de la politique de l’emploi ? Quelle nécessité justifie cette mise sous tension permanente des salariés et de leurs droits, rendus coupables de tous les maux économiques et du chômage qui frappe notre pays ? Comme si la précarité n’était pas déjà beaucoup trop forte en France, en particulier chez les jeunes. Comme si la lutte contre le chômage justifiait la création de nouveaux travailleurs pauvres. Comme s’il suffisait d’accroître la précarité pour créer de l’emploi. Ce qui se prépare pour les prochaines semaines, c’est l’alignement sur les obsessions revanchardes d’une partie du patronat, d’un match retour après la loi travail pour tous ceux qui estimaient qu’elle n’allait pas assez loin dans la suppression des garanties collectives. C’est beaucoup plus inquiétant que ce que le candidat avait annoncé dans sa campagne : l’autorité donnée à l’accord d’entreprise sur le contenu du contrat de travail, la diminution des plus bas salaires, l’assouplissement des règles de santé et de sécurité, l’instauration d’un droit au licenciement abusif à bas coût ou encore l’oubli du compte personnel d’activité. «Entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit», écrivait Lacordaire : en matière de droit du travail, en particulier au niveau de l’entreprise ou les salariés isolés et précarisés sont en situation défavorable pour négocier avec les employeurs, cette affirmation trouve tout son sens. C’est en réalité notre modèle social issu du compromis de l’après-guerre, fondé sur la construction de garanties collectives nationales et à l’échelle des branches, et sur une vision émancipatrice du travail qui respecte les droits des salariés qui est remis en cause.

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2Juin/17Off

Malheureux qui comme Pesquet a fait un beau voyage…

... et rentre sur Terre pour découvrir que le deuxième plus gros pollueur de la planète, les Etats-Unis, a décidé de se retirer de l'accord de Paris.

Enfin, les Etats-Unis : pas tout à fait. La décision est plutôt le fait d'un seul homme : l'inénarrable Donald Trump. Sa décision doit faire le bonheur des dentistes, parce qu'elle a fait grincer les dents de pas mal de monde (une chose dont Trump semble s'être fait une spécialité : c'est peut-être même la seule qualité du bonhomme !). Et pas que dans les 194 autres pays signataires, qui plus est. Au sein même de l'Amérique (trois Etats ont décidé de respecter cet accord, de même que 70 villes américaines). Au sein même de sa propre administration (comme son conseiller stratégique, qui était résolument pour respecter cet accord). Au sein même de sa propre famille (Ivanka Trump et Jared Kushner ont milité en faveur du maintien de cet accord).

Bref, plus que les Etats-Unis qui se désistent, il faudrait plutôt parler d'une Amérique. Pas celle des côtes et des Etats progressistes, mais celle d'une Amérique profonde qui croit au fake news mais ne croit pas en la réalité du changement climatique. Les deux allant souvent de pair, tant il traîne d'intox sur internet postées par des climatosceptiques !

Mais heureux qui comme Pesquet a fait un beau voyage, et voit que face à Trump, la résistance s'organise. Pas seulement aux Etats-Unis, mais partout dans le monde. Cela a quelque chose de rassurant. Pour nous, pour la suite. Et surtout, pour nos enfants.

Make our planet great again.

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