J’aime le jetski
Vous avez probablement remarqué cette récente résolution de Carrefour de commercialiser des légumes « interdits » ? Il se trouve que, dernièrement, j'ai exécuté une promenade en jetski à Saint Jean de Luz pendant laquelle j'ai rencontré un paysan. De fait, on a débattu de cette résolution une fois sortis de l'eau et j'ai pu comprendre un peu mieux les enjeux de cette démarche.
En premier lieu, Carrefour ne se met pas dans l'illégalité avec cette décision : l'enseigne peut monnayer ces légumes en toute légalité. C'est seulement que ces derniers sont tirés de graines paysannes qui n'ont pas été enregistrées. Ces légumes peuvent donc être commercialisés : c'est juste la vente de ces semences qui est défendue.
En France, il y a en effet un catalogue national qui liste toutes les espèces habilitées à la vente et à la culture. Pour y mettre une nouvelle variété, il faut ainsi verser entre 1000 et 10000 euros (les industriels sont souvent les seuls à pouvoir agrandir le catalogue). Cette limitation entrave bien sûr l'expansion de ces graines. Ce sont ainsi presque deux millions fruits et légumes dont les semences sont, à terme, promises à mourir, faute d'être plantées !
Mais aussi, les agriculteurs ne réussissent pas à répondre aux normes édictées par le catalogue. On leur impose de présenter des produits homogènes, de même taille ou de même couleur. Ce catalogue est clairement inventé pour les grands industriels et absolument pas pour les agriculteurs ! Mais je pense qu'on aurait pu s'en douter.
La volonté de Carrefour est bien entendu de faire le buzz, mais c'est tout de même un engagement salutaire venant de l'enseigne. Qui plus est, c'est une excellente façon d'accroître sa gamme face à la concurrence : les clients veulent en effet aujourd'hui des produits frais, et si possible bios. Contrairement à ce qu'on imagine souvent, il reste donc encore de l'espoir entre la grande distribution et les petites productions !
Autrement, cette promenade en jetski m'a conquis. Si vous n'en avez jamais fait, c'est un pur moment de fun ! Vous pouvez aller sur le site par lequel je suis passé. En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de randonnée de jetski à Saint-Jean de Luz
Les procédés de la REUT
La réutilisation des eaux usées consiste en l’utilisation d’eaux usées traitées en fonction de l’usage avec des objectifs de valorisation et de maîtrise des risques sanitaires et environnementaux. L’enjeu principal est de fournir une ressource alternative. La REUT se pose donc en trois étapes : 1. Récupération des eaux usées traitées, en sortie d’une STEP par exemple. 2. Traitement complémentaire de ces eaux usées, que l’on peut adapter aux usages. Il s’agit de se débarrasser des impuretés dangereuses et/ou toxiques. NB : en France, à date, toutes les installations de traitement tertiaire sont intégrées aux stations d’épuration : il n’y a donc pas deux étapes séparées. 3. Utiliser l'eau à nouveau en la réinjectant, ce qui accélérera le cycle local de l’eau. Cette réinjection peut être directe (usage immédiat) ou bien indirecte (l’eau recyclée repasse alors par le milieu naturel pour stockage ou affinage avant d’être à nouveau prélevée, ce qui est le cas par exemple de la recharge de nappes). En fonction des niveaux de traitement, de nombreuses utilisations sont possibles, qui vont de l’irrigation agricole, à l’arrosage de golfs ou d’espaces verts en milieu urbain, à l’usage municipal comme le nettoyage des voiries, le lavage de voitures ou des sanitaires en passant par la recharge artificielle de nappe, la lutte contre les incendies, ou la protection et la remise en état de milieux naturels. L’innovation et l’évolution peuvent même mener à la potabilisation directe des EUT, comme c’est par exemple le cas en Namibie depuis déjà plus de 50 ans ou au Texas et en Californie qui présentent des expériences récentes concluantes10. La diversité des contextes et des besoins façonne bien souvent les usages et il est encore rare aujourd’hui de voir un état qui ait posé des objectifs ambitieux de REUT sans avoir de sérieux problèmes de stress hydrique ou de protection du milieu naturel (par exemple la Floride ou le nord de la Californie).