La taxinomie
Une action spécifique a été lancée en complément sur une taxinomie des comportements naturels des usagers dans les tunnels et aux solutions de guidage qui peuvent leur être offertes. Une expérimentation sur flotte de “boîtes noires” est en cours avec pour objectif de tracer l’utilité de ces technologies dans le cadre de la compréhension des accidents. L’action s’est prolongée par des orientations en matière de formation des opérateurs de tunnels sur le comportement des usagers. Enfin, prenant acte du fait que des progrès significatifs en sécurité active seraient largement favorisés par des progrès sur l’infrastructure routière, son environnement et leur compréhension par les usagers, le GO 4 a décidé de lancer une action concertée appelée Sari (Suivi automatisé des routes pour l’information des conducteurs et des gestionnaires). Son ambition est d’améliorer l’information que l’usager ou son véhicule peuvent recevoir sur la géométrie de la route, la visibilité, les conditions météorologiques et d’adhérence, et le trafic masqué. Notons que plusieurs recherches proposées pour accroître la sûreté des transports collectifs par surveillance des gares à l’aide de caméras intelligentes, restent en attente de financement. À ce propos, le lecteur ne manquera pas de le remarquer, la sécurité routière a largement pris le pas sur la sécurité ferroviaire, sans doute à cause du sentiment de grande sécurité dégagé par ce dernier mode de transports. La question du traitement de ce thème reste cependant posée au Predit, d’autant plus que l’augmentation prévisible du trafic comme celle des vitesses des trains rendra de plus en plus complexe le maintien d’un niveau de sécurité aujourd’hui très élevé dans les transports guidés. Il s’agit de développer des recherches sur de nouveaux thèmes prioritaires peu ou mal explorés, de poursuivre l’animation scientifique et la structuration du réseau ; de réaliser de nouvelles animations scientifiques mais également de se poser des questions prospectives sur les besoins des usagers dans 10 ou 20 ans, de réfléchir dès aujourd’hui aux problèmes d’éducation, de vieillissement, de maladie, mais aussi d’accroissement des capacités de compréhension des individus ; enfin de traiter l’économie de la sécurité routière et la santé.