Celui qui regarde

29Jan/20Off

J’ai effectué un saut en chute libre

Lundi dernier, par une journée grisâtre. J'entre dans un petit aéroclub qui se résume à une piste d'herbe. Je suis un brin inquiet : c'est que je vais accomplir un saut en parachute pour la première fois. Un saut en tandem. Je fais la rencontre de mon instructeur, Max. L'atmosphère est plutôt détendue : tout le monde se tutoie aussitôt. Une ambiance que j'ai déjà remarqué chez tous les coachs proposant des expériences riches en sensations. Julien m'explique ce qu'il faudra faire une fois en l'air, Puis il m'invite à passer mon harnais, qui va des cuisses aux épaules). Ainsi fagoté, je fais la découverte de l'avion : un Pilatus. Je pénètre tant bien que mal dans l'appareil. Pas de siège ici : on s'assoie sur le plancher, sur un vieux matelas. Le pilote à l'avant démarre l'instant d'après et nous décollons. Le vol est en lui-même une expérience. Si j'ai l'habitude de prendre l'avion, mais voler sur un appareil de cette catégorie est assez angoissant. Après vingt-cinq minutes de vol, nous arrivons finalement l'altitude requise. Je me fais l'effet d'un Mr Freeze géant et suis pressé de y aller. Denis attache mon harnais au sien, puis m'offre une surprotection par-dessus mes lunettes. Le bandeau est vraiment juste, mais vu qu'on va tomber à plus de 200 km/h, il faut faire au mieux pour ne pas les perdre en route. L'adrénaline me submerge d'un coup comme vient le moment fatidique et que je suis devant l'ouverture.
Je prends conscience de ce que je m'apprête à faire : sauter dans le vide à trois kilomètres et demi d'altitude, chute libre et compter sur ! J'éprouve brusquement envie de tout annuler. On se lance finalement. 50 secondes d'extase. Nous filons à plus de 200 km/h. Au-delà de la vitesse maximale sur l'autoroute ! Le vent, le froid, le vide. Nom de Zeus, je vole ! Brusquement, le parachute s'ouvre, et nous abandonnons la station horizontale pour nous retrouver suspendus. Et l'expérience change du tout au tout. La tranquillité qui prédomine là-haut est impressionnant. Le monde est beau au-delà des mots. Je suis au paradis. Un peu plus tard, on atterrit à l'aérodrome, à quelques pas de l'endroit où j'ai fait la rencontre de Arnaud. La grande classe. Retrouver le plancher des vaches après ça est un moment plutôt curieux : on ne la voit plus de la même façon après l'avoir vue depuis les cieux !

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