Celui qui regarde

16Mar/19Off

Barcelone et le choix

Mercredi dernier, à l'occasion d'un séminaire à Barcelone m'a permis d'écouter le propos d'un intervenant japonais qui présentait le rapport complexe que peut avoir la France à l'égard du libre marché. Un point de vue à mon sens tout à fait pertinent. Le reproche fait en France à l'égard du libre marché en France réside essentiellement dans la question du processus organisationnel de ce marché. La façon dont se forme le succès dans le libre marché, qui est rarement édifiée sur le mérite intellectuel ou social. Ce n'est pas celui qui possède le plus grand savoir en matière de littérature occidentale qui trouve le succès. Qu’il s’agisse d’un nouveau téléphone ou de voyages en bus.. Même si vous êtes quasiment analphabète, vous pourrez devenir richissime grâce au libre marché. Tout ce que vous avez à faire, c'est avoir la bonne idée au bon moment et de pouvoir persuader le marché. Et c’est précisément ce constat provoque chez certains du ressentiment. On le perçoit dans leur réaction souvent arrogante par rapport aux personnes qui se sont enrichies grâce à leurs efforts personnels. Connaître le succès en répondant aux besoins du marché est considéré comme être asservi au plus ignoble des instincts humains : la cupidité. Or suivre un projet artistique est apprécié comme un tribut au plus sacré des sentiments humains : l’esprit humain. Le fait qu’un ingénieur puisse gagner davantage sur le marché du travail qu’un philosophe est considéré comme une offense faite à un ordre idéal. En France, cette réaction s'est fortement implantée. Presque toute la fine fleur des intellectuels répudie « le capitalisme ». Elle considère les moteurs du succès social sont trop peu édi?ants. En érigeant la popularité au rang de critère de succès, le libre marché seconderait selon bon nombre d'intellectuels l'abêtissement de notre société : un monde où la culture se déshonorerait dans un bourbier de mauvais goût. Mais les préférences inviduelles et sociales évoluent chaque jour. Et si l'on refusait cette révolution constante, nous en serions encore à vivre comme au 19e siècle. Quand je repense à ce colloque à Barcelone, je suis persuadé que c'est cette façon de penser qui contribue à donner une image passéiste de la France à l'étranger. Encore plus d'information sur ce séminaire à Barcelone en cliquant sur le site web de l'organisateur.

Remplis sous: Non classé Commentaires
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Désolé, le formulaire de commentaire est fermé pour le moment

Trackbacks are disabled.